La santé de votre chat
Les chats ne sont pas des petits chiens! En effet, leurs besoins diffèrent grandement de ceux de leurs cousins, les chiens.
Moins démonstratifs que ces derniers, ils n'ont pour autant pas moins besoin de contacts socio-affectifs! On les croit plutôt indépendants mais ceci est complètement faux et ce fait est bien connu de ceux qui vénèrent cette espèce.Cette section vous informe donc sur les particularités de cette espèce.
Lésions résorptives félines
La résorption dentaire est une condition commune et douloureuse des chats. Anciennement connue sous le nom de lésion odontoclastique féline, ou lésion du col, ou ‘carie’, elle représente une atteinte progressive des tissus durs de la dent (couronne et racines) qui forme des cavités, ou trous, rendant la dent très sensible ou douloureuse, et fragile. Ces lésions se poursuivent jusqu’à la résorption complète de la dent et de la racine et/ou la fracture de la couronne.
Qui est à risque?
Les études varient mais on s’entend à ce que de 20 à 75% des chats en deviennent affectés, et ce parfois dès l’âge de 2 ans! Plus un chat vieillit, plus il a de chance d’être atteint.
Qu’est-ce qui causent ces résorptions?
La cause exacte de la résorption dentaire demeure inconnue. Plusieurs études sont présentement en cours et plusieurs hypothèses émises dont la diète et la génétique, mais on s’entend que les résorptions ne sont pas causées par des bactéries comme les caries chez l’homme. On ne peut donc pas prévenir leur apparition ni en ralentir la progression.
Quels sont les signes?
Les signes de douleur peuvent être subtils chez les chats mais certains démontreront une perte d’appétit, un refus de manger de la nourriture sèche, un chat qui échappe sa nourriture, parfois de la salivation ou un toilettage moins minutieux…On peut remarquer une dent manquante, ou du tissu rouge vif à la base de certaines dents (car le trou se fait remplir par une gencive enflammée ou du tissu de granulation).
Comment diagnostiquer ces lésions?
Outre l’apparence ‘caractéristique’ lors de l’examen de la gueule pour les lésions au niveau du col (d’où l’ancienne appellation), la seule façon de faire un diagnostic avec certitude est la radiographie dentaire (sous anesthésie) de toute les dents, car plusieurs de ces lésions ne touchent que les racines, ou l’intérieur de la couronne.
Comment traiter et prévenir ces lésions?
L’extraction demeure le seul traitement efficace. Les restaurations (plombages) ont très peu de succès car la condition est progressive et n’est pas causé par l’action des bactéries. Parce que la cause est inconnue à ce jour, il est impossible de prévenir les résorptions. Il faut donc évaluer les chats fréquemment, et réévaluer les chats atteints (annuellement) afin de s’assurer que nos petits protégés demeurent confortables.
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Vaccination
La vaccination constitue la meilleure prévention contre les virus les plus communs pouvant être transmis entre chats.
Qu’il s’agisse d’un chat d’intérieur, ou d’un chat allant passer ses journées à l’extérieur, la vaccination constitue la meilleure prévention contre les virus les plus communs pouvant être transmis entre chats. Le vaccin de base (panleucopénie féline, calicivirus, et herpesvirus ou rhinotrachéite féline) contient une protection contre les maladies respiratoires et digestives qui se transmettent facilement d’un chat à l’autre car elles voyagent dans l’air ou persistent longtemps dans l’environnement. Il n’est donc pas impossible de ramener ces maladies nous-même à la maison sans le savoir.
Le vaccin contre la Rage constitue un des vaccins les plus importants. Cette maladie se transmet par la morsure d’un animal contaminé à un animal sain, et se transmet également aux humains. C’est pourquoi il est important de protéger le chat contre la Rage puisqu’il s’agit d’une maladie mortelle et qu’aucun traitement n’est disponible pour le moment pour les animaux.
De plus, pour les chats qui s’aventurent à l’extérieur, la protection contre la leucémie féline (FeLV) et contre le Sida félin (FIV) sont de mise. En effet, il s’agit de maladies incurables qui rendent le chat vulnérable aux infections et dont il en restera porteur toute sa vie.
Tout bien considéré, il vaut toujours mieux prévenir que guérir ainsi la vaccination demeure une importante partie des soins préventifs qui aide à contribuer à la longévité de votre compagnon.
L'Hyperthyroidisme
-causé par une tumeur, facile à traiter...
L’hyperthyroïdisme est généralement causé par une tumeur bénigne de la thyroïde, résultant en une production excessive d’hormones thyroïdienne. Cette maladie affecte principalement le chat (très rare chez le chien) et affecte de multiples systèmes, principalement le cœur et les reins, surtout si non traitée. Les premiers signes notés par le propriétaire sont généralement une perte de poids malgré un appétit accrue, une consommation d’eau et une production d’urine augmentée, des signes d’hyperexcitation, et parfois même un grattage ou un léchage excessif. Le diagnostic se fait facilement avec une prise de sang, qui permet aussi de différencier avec d’autres maladies produisant des symptômes similaires. Il y a plusieurs traitements possible : traitement à l’iode radioactif, chirurgie, ou administration de comprimés, qui permettent tous d’offrir à l’animal une vie plus longue et de meilleure qualité.
Acétaminophène (Tylenol, Tempra...)
Mortelle chez le chat!
Il peut être tentant de traiter nos animaux de compagnie avec des médicaments provenant de notre propre pharmacie comme nous le faisons parfois pour nous-mêmes. Par contre, les chats ne sont pas de petits humains! En effet, certains de ces médicaments peuvent être toxiques pour votre chat. L’acétaminophène, entre autre, est très dangereux même à très petit dosage car les chats n’ont pas l’enzyme pour le transformer adéquatement. Cette molécule est donc transformée en molécule toxique pour l’organisme et peut mener jusqu’à la mort de l’animal. Il faut toujours être prudent dans l’administration de médicaments humains (même certains onguents!) à vos animaux et toujours demander conseil à votre vétérinaire avant d’utiliser l’une de ces molécules.
Douleur chez les chats
...un défi!
Détecter de la douleur chez un chat peut relever du défi! Ils sont souvent moins actifs que les chiens et plus indépendants, donc les changements dans leur comportement sont encore plus subtils. Par contre, si vous êtes attentif, vous pourrez noter certaines variations dans leur comportement ou leur posture qui pourra vous aider à mieux la reconnaître. Par exemple, un chat qui ne monte plus sur le rebord de fenêtre ou sur les meubles peut cacher une douleur aux articulations ou au ventre. Il pourrait également refuser de monter dans sa litière car les rebords le force à lever une patte qui lui ferait mal. Aussi, un chat qui se couche le dos rond ou qui fronce des yeux peut également cacher une source de douleur. Enfin, un chat qui devient agressif alors qu’il était habituellement docile cache quelque chose. Si vous notez un changement, aussi subtil soit-il, consulter votre vétérinaire pour en discuter. Ce n’est pas parce que votre chat mange bien sa portion et ne vocalise pas qu’il est nécessairement confortable!